X-MEN – DAYS OF FUTUR PAST Dans la famille des
X-MEN – DAYS OF FUTUR PAST
Dans la famille des supers-héros, je voudrais les marginaux, les rejetés et les freaks...
J'ai nommé les X-Men !
Ça tombe bien, le dernier né de la franchise, X-Men - Days Of Futur Past est sorti il y a quelques semaines de ça (Pour les québécois, le titre était : Jours d'un Avenir Passé. Rien à voir avec la chanson de Manau...).
Malgré tous les super-navets qui n'ont pas arrêté de dégringoler sur nos calebasses dernièrement et le fait que je m'étais juré ne plus aller voir des films de capes et de slips, je me suis tout de même laisser tenter. De bonnes critiques et de chouettes souvenirs du lycée (Big Up Tom, David et Jake) ont eu raison de moi. J'avoue ne pas avoir été déçu du voyage...
Ce X-Men reste dans la même veine que les autres films de Bryan Singer (Le réalisateur à l'origine des deux premiers). Il respecte à la lettre son engagement de blockbuster : la voix grave d'un fumeur de havane en introduction pour amorcer le bordel, des personnages archétypaux dont l'épaisseur psychologique dépasse pour une fois ! le format sandwich SNCF, et une fin qui, même si elle est annoncée dès le départ, réussit à ne pas tuer toutes les belles idées précédentes. L'histoire, quant à elle, est bien ficelée -même très bien, soyons honnêtes-, le jonglage scénaristique entre tous ces personnages est maîtrisé et ils sont, à de nombreuses reprises, plutôt émouvants, ce que je n'avais plus ressenti depuis The Dark Knight de Christopher Nolan.
Avec ce 7ème épisode des aventures des X-Men, l'histoire avait forcément un côté feuilletonnant, sentiment d'habitude réservé aux séries ou aux James Bond.
Tout ceci témoigne à mon avis d'une tentative de fidélisation de la part des grosses Majors qui re-dynamise leurs fictions en créant des ponts narratifs long de plusieurs années (Big up Emile Zola !). Et comme le cinéma doit concurrencer les séries qui ont atteints -et atteignent encore- des sommets (Breaking Bad en première ligne...), on peut s'attendre à ce que les blockbusters se calquent quelque peu sur ce modèle et étendent encore plus leurs univers.
Cela pourrait être une bonne nouvelle.
D'ici quelques temps, nous pourrions peut-être voir des épisodes de séries au cinéma... (Imaginez un épisode de Games Of Throne avec le budget du Seigneurs des Anneaux...). Mais cela pourrait être tout aussi bien une vaste fumisterie marketing dont l'unique but serait de nous resservir la même soupe, encore et encore... D'un autre côté, cela obligera le cinéma à faire sa mue et à chercher de nouvelles pépites d'originalité dans les mines sombres des Histoires Perdues (Big Up Gravity). Tout n'est donc pas perdu.
Après un climax à la Inception (Plusieurs univers temporels se collapsent en un même point...) et une fin ultra-prévisible, le film se termine sur une touche chaleureuse et un petit cliffhanger (Une séquence bonus était cachée à la fin du générique, mais comme UGC se fout complètement de laisser défiler le générique jusqu'au bout, on a même pas eu le droit au petit teaser : ICI )
Je retiendrai plusieurs moments de bravoure, comme cette séquence dans la cuisine avec Vif-Argent, qui est à tomber à la renverse tellement elle envoie du feu de dieu des Enfers Qui-Nique-Sa-Mère-à-Zack-Snyder. Deux ou trois autres séquences ont aussi réussi à toucher ma corde sensible, comme cette scène où professeur Xavier se glisse dans les souvenirs de Wolverine et voit tous les malheurs qu'il a dû affronter pour arriver jusqu'à lui...
Un vrai bon moment, en somme, ce X-Men.
P.S. 1 : J'ai repéré plusieurs tropes* dans ce film :
Phrase de Tchekov : Au début du film, Kitty parle de certains problèmes que pourraient avoir Wolverine s'il a soudain de mauvaises pensées. On fait une piqûre de rappel au milieu du film, on en entends plus parler ensuite. Et à la fin, bien sûr, le problème se réveille et actionne la tension finale.
Beethoven était un Espion Alien : L'Histoire est revisitée suivant l'angle des mutants : La crise de Cuba et l'assassinat de Kennedy... No spoiler.
* Si vous avez besoin d'éclaircissements sur la définition d'un trope et sur ce qu'est tv-tropes.org, n'hésitez pas à me poser des questions... Ce fut le sujet de mon mémoire l'année dernière, donc je devrais pouvoir vous répondre ! (Je compte le mettre un jour en ligne. Laurent Jullier, si vous me lisez, je ne vous oublie pas ! )
P.S.2 : Petits délires hipster, avec Emile "Fucking" Zola et Victor "Badass" Hugo :