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Un regard sur la route
28 octobre 2011

Aucune morale. Je n'ai plus aucune morale. Je me

Aucune morale. Je n'ai plus aucune morale. Je me contrefous de tout. De tout. Le monde pourrait exploser dans un feu d'artifice nucléaire, crever par terre la gueule ouverte, se faire violer par une armée d'extra-terrestres mutants venus du futur antérieur, mais qu'est-ce que j'en aurais à branler ? Franchement ? On savait déjà le programme des réjouissances, nan ? Tu nais, tu jouis, tu pleures, tu meurs. Pas d'excuses. Dans ta face. Bim. Un monde sans morale, des Hommes sans morale. Des jeux de miroirs. Voilà ce que nous sommes devenus. Voilà ce que je suis devenu. Là. Perdu dans le ventre de cette rue paumée. Vous qui m'écoutez, vous la connaissez cette force de ne rien faire ? Vous qui venez lire la merde que j'étale sur ces beaux murs pixélisés, hum ? Qui êtes-vous ? Vous errez ? Mais putain de couilles de mammouth. Montrez-vous bordel. Montrez-votre cul. Qu'est-ce que vous avez à perdre ? Vous bouffez de la merde. Vous l'avalez, bouche ouverte, en faisant : « Aaaaah ». Vous suivez la mode. Vous suivez les modes. Vous écoutez ce qu'ils veulent que vous écoutiez. Vous dites : « Amen » à la propagande. Vous ne savez pas, donc vous n'agissez pas. Vous êtes pauvres, vous avez d'autres chats à fouetter, d'autres chattes à lécher. Ils mènent la danse. Vous aimeriez les voir brûler sur la place publique, mais il y a un nouvel épisode de votre saison favorite à la télé... J'irai leurs tirer les vers du nez demain, demain, demain... Vous ne vous êtes jamais posé la question qui sont ces putain de « Ils » ? Alors, vous préférez ne rien faire, plutôt que d'être traité de donneur de leçons. Vous traitez les donneurs de leçon comme moi de faux-cul, de faux modestes, qui, sous couvert d'un but maïeutique, s'aspergent de douce remise en cause non authentique dans la tendance des faux punks des temps modernes sans combat, riches et ennuyés ? Vous êtes déjà allé voir votre voisin pour lui demander s'il voulait boire un coup avec vous ?

 

 

Ah. Enfin. Mon frère, mon doux, mon tendre. Je te reconnais bien là. Je suis comme toi. Je suis le paumé, le sans drapeau. Les ailes brisées. Le héros post-moderne, comme dirait l'autre. Avec une famille lointaine. Alors, je fuis. Toujours. Je fuis. Je préfère la douceur de mes rêves. La réalité n'a pas de sens, elle. Mais oui. Drape-toi du cynisme. Regarde-moi, je le fais si bien. Tu ne perds rien. Ils s'en foutent plein les poches. Mais oui, je joue mon Saez, je baise sur vos tombes, mais nous nous rejoindrons dans le brasier et j'espère que nos baisers auront la température d'un idéal. Tout est raisonnable. Tout trouve son excuse. Mais la ligne droite ? La ligne ? Tu l'as laissée filer. Tu as raison. Mets ta tête entre les deux mamelles de la société et pleure lentement avec un sourire au bord des lèvres. La mondialisation t'a transformé en statistique, en petite créature solitaire, en pauvre enfant nostalgeek, au milieu des liens, des amis, des connexions, des « sans soucis », des « à plus », des sourires vides derrière l'écran qui ne sont que tes reflets. La procrastination comme armure. Comme je l'aime cette excuse. Alors oui. Je passe à côté des gisants. Je marche sur des os. Je pleure parce que ma cuillère en argent est tombée par terre. Je chie dans vos lits, je pisse sur vos vies, et quoi ? Hein ? J'attends votre pardon ? Oh non. Que dalle ! Je nie la totalité des bienveillances et du bien-pensantisme. Dites-moi d'aller me faire foutre, je vous hais et je vous aime quand même, mes vermisseaux, mes cons de frères. Je ne sais plus où chercher. Je n'ai plus de raison de vivre encore une seconde. Je crache sur l'autel du Dieu Mort. J'affirme ma vacuité. Je me vendrais pour une raison, un combat. Sauf que je sais que tout est véreux. Qu'il n'y a que les fantômes pour me comprendre. La morale gît en mon cœur. La morale s'est éteinte au profit de la douceur de vivre riche. La morale ne sert plus qu'à illuminer la quête d'une vanité, pour ceux qui la fuient. La morale est trop pauvre. La morale se perd. Et je préfère boire un sixième verre de vodka très chère et très classe.

 

Alors, avant de m'oublier, essayez de vous réanimer bordel de merde.

 

Hargne, j'écris ton nom.

 

Dernières phrases d'un mort, trouvé nu dans la rue, en train de lire du PQ griffonné...

 

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