Incendies. Incendies est un film qu'il ne faut
Incendies est un film qu'il ne faut peut-être pas aller voir.
Ou alors, il faut y aller pour avoir mal. Et quand je dis mal, c'est mal au bide, mal au creux des engrenages, mal au crâne, mal à des endroits bizarres, au nombril et au coeur. Ce n'est pas Irréversible, non. C'est l'histoire d'une mort qui déambule dans les couloirs de la vie, avec une valise pleine de sang. C'est un film à voir pour sa fin. Putain, ouai, quel fin. De merde. Ou de malade. Comme on veut. Mais la fin quoi. Bien sûr, je pourrais vous sortir les arguments de la belle image, de la belle interprétation, d'une oeuvre qui prends le poul du monde, qui est engagé, qui parle des choses importantes, qui tente des trucs, qui aborde l'Histoire, le genre de choses qu'on aborde en cours, parce que ça fait bien de parler de ça en cours, comme les faux intellectuels qui ne se bougent pas le cul, et de dire que les films abordent des Thèmatiques, des Problématiques (Comme je hais ce mot ). Mais bon. Au final, qu'est-ce qu'on retient ? Que c'est chiant. Que c'est beau. Parfois. Que la fin vous retourne les viscères et les os. Qu'elle est peut-être un peu too much. Voir very too much. Voilà. Je n'arrive pas très bien à m'exprimer. Incendies est un film qu'il faut peut-être voir. Mais pas pour se changer les idées ou partir sur une autre planète. Beaucoup plus pour avoir les pieds dans la boue. Et la gueule dans une mare de sang dégueulasse et visqueuse.
P.S. Et ça c'est beau : You and Whose army ?