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Un regard sur la route
27 février 2012

THE CALLER de Matthew Parkhill Certains films

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THE CALLER

de Matthew Parkhill

 

Certains films semblent avoir été fait uniquement dans le but d'explorer un sujet qui ne l'a pas été - et qui, pour le coup, pourrait peut-être s'avérer rentable. Alors c'est l'histoire d'un type qui se dit : «  Ouai, on va faire des films d'horreur avec des téléphones.» Sur un autre continent, dans le Loir-et-Cher, un type s'est dit : «  On va faire un film d'horreur avec un Minitel. » Cette homme fabrique aujourd'hui des raquettes de ping-pong.

Bref.

The Caller est donc un film d'horreur avec un téléphone. Loin de moi l'idée de penser que le téléphone n'est pas un bon sujet cinématographique ( Les L3 de l'IECA me soutiendront, ainsi que Wes Craven pour la séquence d'introduction dans Scream ou bien Takashi Miike avec son film La mort en ligne, qui m'avait bien fait flipper quand j'étais en seconde...) ne me contrediront pas.

The Caller est l'histoire d'une jeune femme qui emménage dans un vieil appartement pour recommencer ses études après un divorce. Dans l'appartement, elle trouve un vieux combiné noir. Un soir, le téléphone sonne. Une femme de l'autre côté de la ligne cherche à joindre un certain Bobby. Mais il n'y a pas de Bobby. La femme va petit à petit comprendre que le combiné relie notre temps avec les années 70 et qu'une femme psychopathe lui parle à travers ce combiné. L'idée du téléphone temporel semblait intéressante. En effet, l'interlocutrice psychopathe peut tuer des personnes dans sa temporalité et les conséquences sur l'époque actuelle se ressentent, comme le veut la théorie du battement de papillon. Par exemple, un gentil jardinier peut disparaître de la vie de la jeune locataire. Pourquoi ? Parce que la dame de l'autre côté de la ligne peut tuer le jeune jardinier à son époque. Oui, il faut s'accrocher à son slip.

L'idée de départ de The Caller reste donc originale, mais elle ne décolle pas vraiment et la logique un peu lourdingue du scénario passe mal. On dirait un téléfilm du dimanche soir qu'on regarderait pour se faire un peu peur, le tout avec une musique omniprésente qui semble nous hurler à chaque instant : «  Attention, c'est un film d'horreur, ça faire TRES TRES PEUR !!!! ». La musique est martelé. Elle est agaçante. Elle est éreintante, insultante et le summum du kitsh survient lorsqu'un morceau de rock pop de beau-gosse-huilé-sur-la-plage passe en fond lors d'une scène de baise mignonette. Bof.

Malgré une fin quelque peu intense - je l'avoue-, la morale finale reste tout de même ambiguë, puisque la femme de départ, débarrassé de son histoire de téléphone-temporel-qui-vous-met-en-lien-avec-une-psychopathe-tueuse, devient tueuse elle même et emmure son ex-mari. Je suis resté bloqué sur cette fin. Je suis resté bloqué sur cette fin. Je suis resté bl... Pardon. Je suis vraiment resté bloqué sur cette fin. J'aurais eu envie de dire : REFERENCE ! (Le Chat Noir, d'Edgar Allan Poe ), mais parler de référence ici serait une insulte.

The Caller : Ne répondez pas à son appel.


P.S. Petit brève traduction : Comment se serait appelé The Caller au Québec ?

QUI C'EST CELUI QUI APPELLE ?

Ou.

L'INTERLOCUTEUR ?

Ouaw. L'INTERLOCUTEUR ça le fait trop. Et j'aurais bien imaginé un type avec une voix grave dire : «  Tu va voir comment je vais t'interlocuter... »

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