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Un regard sur la route
21 février 2011

Un caveau. Deux boules à facettes. Des êtres

zombie_zombiedisappears

Un caveau. Deux boules à facettes. Des êtres humains. De la bière.


ZOMBIE - ZOMBIE

Un type avec des grosses lunettes à monture noire devant son laboratoire électronique. Avec des fils qui tombent par terre et qui ressemblent à des intraveineuses pleine de liquides musicaux. Une table d'opération. Avec synthétiseurs. Un batteur avec une casquette Slayer et une petite moustache. Un bruit de Charleston. Un début. Une vibration. Pour une piste de décollage électronique. Des mecs dans une banque. Des images imaginaires. Un type dans la fosse voit Jésus déguisé en Snake Plissken. Des petites faisceaux lumineux qui passent et repassent. Qui ressemblent à des petites mouches bleutées. Sur tes lèvres. Sur ta joue de soie. Sur ta nuque qui bouge. Dans un rythme qui fait ballon de baudruche. Une envolée. Des éclats de voie. Puis. Los-Angeles 2013. Générique sans image. Flash vert. Pulsion sonore dans l'organique électrique. Gonflements. Sauts. Frémissements. Marches dans une rue vide. Pleine de poubelles éventrés. Avec des Hommes-Rats qui sortent des bouches d'égout et des chirurgiens esthétiques monstrueux. Des duels près des décharges. Des zombies dans un super-marché. La déferlante de décibel en balles de ping-pong. Accélération de la batterie. Des pieds. De la cadence. Le tube. Souffle lancinant de voix de robots. Etienne imite les sons avec sa bouche. Comme un poulpe. Des flashs jaunes. Le noir qui s'étale pour mieux tisser l'hyper-espace. Et se défouler. S'oublier. Décoller. A coup de larsens digital. Et d'étoiles filantes. J'atterris. Je marche sur Pluton. Un aquarium sur la tête. Mon doigt s'approche d'un poisson aux écailles luisantes, qui nage au-dessus des têtes. Le passage des météores dans le ciel noir. Petits pas pour l'homme. L'humanité suivra-t-elle ? Plus d'attraction. Je saute et je m'envole. Bulle de son. Vaste plaine stellaire rouge et violette et jaune. Des poussières d'ailleurs. Qui pixellise le regard. Puis le frisson. Halloween. Rentré dans le tunnel.  Remplis d'ombres aiguisés. Qui s'éclairent tout d'un coup. Des néons musicales. Michael Myers. Tout le monde avance. Une tête de Citrouille à la place du visage. Pulsation à la renverse. Léthargie. Puis le réveil, la décharge, les poursuites, les sales coups de toms, les rythmes, encore et encore, les lumières violettes qui scintillent sur le son, les robots qui prennent des allures shamaniques, le son qui rentre dans les cellules  de ta peau, dans l'espace gazeux qu'est ton esprit, les stridences à haute fréquence, les tonnerres, les sueurs de la fin.

DISAPPEARS

Des chieurs gueulent. Le groupe se positionne. Le mec fait rugir sa basse. Ronde et grave. Le chanteur teste le micro. Il parle comme Lou et le l'Iguana. Le batteur de Sonic Y. attends. Avec des sourires. Le deuxième guitariste est un fantasme masculin sur bottes, visage sculpté et moue über-klass. Les chieurs gueulent encore. Ils invectivent la scène. Le bassiste s'énerve. Mais le groupe démarre. Et leurs cloue le bec à coups d'agrafes électriques. Putain. C'est partit. Comme si un avion à réacteurs nucléaires décollait devant nous. A vous réveiller un mort. Putain. J'ai mes oreilles qui sifflent dans l'immensité. On se croirait dans une fonderie de métal entrain de se rebeller. Du Eisenstein punk. Un fantôme mécanique,  avec des rouages, des champs électriques et des cymbales qui batifolent. Fin de la chanson. Début de l'autre. Pas de pauses. On comptera l'effort au changement de couleur du tee-shirt. Envie de s'arracher. De cracher. De pulser. Craquement d'os. Vrombissement dans tout le corps. Rythme efficace. Qui te trimballe en avant. Qui te bourrine la gueule. Cradingue et putassier. La voix modifié. Qui s'affale. Qui s'étale. Qui s'élance. Et qui repart d'un " OH ! " . L'énergie brute. The Raw Power. Comme si on m'avait brancher des pinces à linge dans les omoplates et qu'on m'aurait lâcher une décharge de pure énergie électrique. Valdingue dans la fosse. Frisson sur les ondes. Grincement qui ronge et qui poutre la charpente. Le rythme ne finit pas. Ou plutôt, on aimerait que ça ne finisse pas. Alors il dure dans les veines. Dans les dents. Un train à vapeur fuse à toute barzingue. Dans tes oreilles. Le batteur sourie en tapant. Il a une masse  dans les mains. Les types me ramènent sur Terre. Dans le bitume. Dans un fracassement sonore à faire saigner les tympans. Transe. Infinie. Retour. La folle énergie roule et m'emporte, les débuts font trembler, les fins claquent, les longs riffs m'offrent des murs de son dans la gueule, encore et encore, on rampe dans une rue, avec des visages tout autour, des lumières passent à toute allure, et à la fin, je lève la tête, la nuque craque, je respire, c'est jouissif, je n'entends plus, je marche sur du coton.


 

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Commentaires
A
Oh Yeah ! SHOUGARE ! J'adore ce message.
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L
Allez, un ptit commentaire de Ginette qui sert à rien!! (pour changer!) ;)<br /> vive les être humains (surtout les gobelins), ta plume, la bière, les gloomards, la coupe de cheveux de Malzieu dans le clip de "Coccinelle", Johnny Depp (oui bon ça, on le sait.. ^^), Tim, les espèces de grosses lunettes noires avec lesquelles tu a imité M. P.., le point Megann, les bonnets de père noêl/croquemitaine et le deltaplane portable de Batman.<br /> et un petit mot pour finir : "SHOUGARRE!!"<br /> =D
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