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Un regard sur la route
11 octobre 2010

Les Amours Imaginaires Xavier Dolan Refoulement

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Les Amours Imaginaires

Xavier Dolan

 

Refoulement ou attirance, je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou haï ce film.

Même si la mise en scène, polarisation autour des trois personnages principaux, est magnifique, bien- foutu, comme on parlerait des abdos d'un mec ou des nibs d'une nana, même si la bande-son donnerait des frissons à un berger du Larzac, même si la photographie nous offre des cadres absolument impec à tout bout de champ, il y a quelque chose d'étrangement suranné, voir de déjà vu, dans ce film (Suivez mon doigt, vous tomberez peut-être sur Godard ou Wong-Kar-Wai). Je devrais peut-être rajouter qu'il y a une analyse très fine du sentiment amoureux, vous le connaissez peut-être, celui qui donne la fièvre, celui si difficile à traduire. Pour ça je dis oui. Quant à la dynamique du trio, qui date quand même, elle attise, encore et toujours, les feux du bas-ventre. Le coup des petites parenthèses d'interviews donnent elles une vision plus moderne de la chose : "Être amoureux de la distance, "Je ne te regarde pas, mais je te voie...", les passions MSN-iènnes...," mais elles ne s'expliquent pas vraiment....

Le cadre et le look rétro du film rendent hommage à la vieille époque, aux robes à fuseau des années 50, à la coupe de cheveux d'Anna Karina. Alors on se laisse porter, on se fait chier pour certain, on admire pour d'autres, on baille, on rigole - pas pour les bonnes raisons -, on goûte avec passion, on sent l'exercice plastique abouti, mais la vérité mal déguisé. Il manque un grain de merde et de foutre sur cette belle carte postale. Car même si l'enfance perdure au fond de nous, le face à face avec l'existence est là. Ce serait à côté de la plaque de critiquer l'oeuvre pour son renfermement sur lui-même, pour son manque cruel d'actualité ou sa culture si belle de la citation, mais quand même. Nous sommes cultivés, ouaw, nous avons une vision de la jeunesse qui claque, wouhou, nous avons du fric et nous aimons le vin, mais bon dieux, qu'est-ce qu' on se la pète !  Ou peut-être qu'on se ressemble trop...

Film sur les amours déchus, films arty et vintage, film osé, jouissif pour l'esthète, somnifère pour le bourrin, film hommage : Les Amours Imaginaires sont à voir pour leurs belles fesses, pour leurs timidités et leurs couleurs , mais pas pour leurs petites histoires toc ou leurs dandysmes satinés et élitistes.

Bravo quand même à Xavier Dolan pour ce film.
A notre âge, réaliser une œuvre comme ça, c'est quand même ahurissant.
Portez-vous bien cher québécois.

 

Aujourd'hui, les histoires d'amour les plus tristes sont homosexuelles.

 

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Commentaires
B
Et voila, je rentre sur nancy le week end de la toussaint. Ca fait plaisir... :)<br /> grèves a gogo, rer entravés, manif's, absences profs, absences élèves, contrôles, et manque de sommeil. allez raconte de ton côté, va. il me faut des histoires pour l'hiver (j'ai deja le nez qui coule et je tousse comme un cerf en rut), à m'enrouler autour du coeur. Ca va être dur, je le sens d'ici. <br /> Ecoute cinematic orchestra "les ailes pourpres". C'est assez mélodieux. Y a mieux, mais c'est les mots qui conviennent a l'humeur que j'ai pour ma pipe du soir (sens propre, hein.)<br /> allez dis-moi tout ça.<br /> <br /> :)
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A
:)<br /> <br /> T'as eu une poussée d'écriture pour venir dans les commentaires écrire des articles à ma place ? Hein ? Ma foi, ça donnera un peu de piquant aux lecteurs curieux.............. T'es dingue. T'es trop forte. <br /> <br /> Bonjour aux deux jumeaux.
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J
Toinou, ça fait plaisir de se sentir soutenue! :) Faut dire que Paname est vraiment la ville des miroirs plutôt que celle des fenêtres. Tu ne vois le monde que si tu regardes derrière ton propre reflet, et ça a l'air d'être un fait assez rare ici-bas. Pour voir les choses, il faut le vouloir.<br /> Et c'est pas des paroles en l'air.<br /> César, lors d'une brève visite dont il ne m'avait pas caché le but -ou si peu- à savoir revoir ses deux jumeaux préférés (délicate image, mais vérité CRUE), m'a montré comment devenir ZE Parisienne.<br /> On marchait de nuit sur les Champs-Elysées, et j'étais occupée à regarder les pigeons festoyer autour d'un MacDo (tribu gauloise...^^) sur la chaussée. Au moment où ils furent menacés d'extinction par un prédateur BMW à 190km/h qui s'apprêtait à prendre le reste du BigMac agonisant avec un supplément volaille...<br /> JE ME SUIS PRISE UN LAMPADAIRE.<br /> BAM.<br /> <br /> J'ai eu l'impression que toute l'Avenue avait suivi l'événement.<br /> César s'est poilé, m'a pris la main et m'a soufflé à l'oreille: "Observe la technique, jeune Padawan..."<br /> (J'ai jamais prétendu que c'était un sosie de Jean Gabin, ok?)<br /> Et il a marché droit devant lui d'un pas ferme, comme ancré dans un sillon, les yeux rivés entre la ligne de fuite qu'il suivait au sol et le bouton d'acné de la jeune écervelée qui fonçait sur nous.<br /> Et Magie, magie, et vos idées ont du génie, la môme s'est écartée sans opposer de résistance.<br /> De même avec le couple de Chinois qui s'y croyaient, et avec le vieux businessman qui se félicitait d'avoir baisé son concurrent et ne pensait pas une seule seconde avoir baisé sa petite vie de famille en rentrant si tard de son boulot de baiseur.<br /> Et pareil pour le jeune con qui faisait du patin à roulettes, et pareil pour le gros tas qui avait un bide plus gros que ceux de Depardieu et Carlos réunis.<br /> Tous se sont écartés, comme si de rien n'était, parce qu'on ne les regardait pas, qu'on ne les voyait pas, et qu'on se foutait pas mal qu'ils soient là ou pas. Eux nous avaient vus, donc ils évitaient la collision.<br /> Voilà pourquoi on dit que les Parisiens sont insouciants. Ils ont l'air de ne pas faire gaffe aux lampadaires. <br /> Ils ONT L'AIR!!<br /> Moi pas.<br /> Je me les mange, ces saloperies de loupiotes.<br /> Bon, je retourne sur Milton.<br /> J'adore la figure de Satan dans ses poèmes, c'est un resquilleur, un révolté, un contestataire, un furieux, un vicelard, un pigeon, alalalala... :)<br /> <br /> Je te renverrai un mail.
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E
et bien moi, j'ai troubé ça trèèèèèèèèèèèèès loooooooooooooooooooooooooong... <br /> et commme je ne supporte pas l'accent québécois.. aïe.. mais bon.. c'est vrai que c'était assez intéressant au niveau esthétique (surtout le beau blondinet frisé.. ^^)<br /> ce que j'ai préféré, c'est quand il a filmé les feuilles d'automne qui virevoltent.. le reste.. bon.. voilà quoi..<br /> mais bon, ça n'engage que moi..<br /> ;)
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